Dix ans après la mise en service de la ligne 1 du tramway, ce plan-guide propose de traverser la métropole de Dijon d’ouest en est. Les 17 stations sont l’occasion de parcourir un siècle de création contemporaine à travers les réalisations d’architectes novateurs dans lesquelles viennent parfois s’insérer et faire corps les œuvres d’artistes plasticiens. Les dessins de Jérémy Soheylian illustrent chaque bâtiment et site évoqués.
La ligne 1 du tramway permet depuis 2012 de traverser la métropole de Dijon d’ouest en est. Le long des 8,5 kilomètres de la ligne s’égrènent 17 stations, depuis la gare de Dijon-ville jusqu’à Quetigny, ancien village rattrapé par l’urbanisation, devenu par la suite une ville nouvelle. La ligne T1 permet un voyage dans le temps, depuis l’aménagement de la place Henry Darcy (1858) jusqu’à la livraison de la piscine olympique (2010) et de l’immense bâtiment du Centre Hospitalier Universitaire de Dijon (2013).
Elle est aussi un bon résumé de l’histoire administrative, sociale et économique de la France. On y retrouve la trace des Trente Glorieuses, avec l’essor économique sans précédent et le « tout automobile » qui permet d’installer la ville à la campagne (zone commerciale du Cap Vert en 1968, « ville nouvelle » de Quetigny en 1969) et qui explique pourquoi Dijon a tant tardé à reconstruire sa gare ferroviaire (1963) dynamitée en 1944. On y voit la décentralisation avec l’Hôtel de Région (1980), mais aussi l’apparition des « pôles » spécialisés comme le Centre Hospitalier Universitaire (1962), la cité judiciaire (1989) ou la médiathèque Champollion (2007). L’apparition de la société des
loisirs, culturels ou sportifs, s’y lit, dès 1952, avec le pavillon de tourisme, le palais des sports Jean-Michel Geoffroy (1977), l’Auditorium (1998) et la piscine olympique (2010).
Les 17 arrêts sont l’occasion de parcourir un siècle d’urbanisme, d’évolution du paysage et de création contemporaine à l’exemple du pavillon de tourisme décoré d’un grand panneau gravé et sculpté ou de l’hôtel de région et ses panneaux de béton moulés. En descendant à la station Érasme, on peut se perdre dans la galerie d’art contemporain à ciel ouvert du campus et faire une visite à l’étonnant Atheneum, le centre culturel de l’Université de Bourgogne.
De « l’art pour tous » au « luxe pour tous », il n’y qu’un pas ou plutôt quelques stations : au terminus de la ligne, on peut découvrir l’étonnant quartier des Huches, dont le traitement paysager et les façades colorées restent autant d’alternatives à l’uniformité des grands ensembles et au fonctionnalisme des années 1960.
Ce plan-guide est gratuit et disponible au CAUE21, à Latitude21, au 1204, à l’Office du tourisme de Dijon, au passage du Roy, au pavillon Darcy (Divia mobilités).
Réalisation portée par la DRAC Bourgogne-Franche-Comté et Latitude 21 en collaboration avec le CAUE 21, Dijon Ville d’art et d’histoire, ICOVIL et La Maison de l’Architecture de Bourgogne.